Après la 2nd guerre mondiale, le général Aug San conduit le pays vers l’indépendance,
mais il assassiné 1947. Le 4 janvier 1948, malgré tout, le pays devient indépendant et
une démocratie parlementaire est instaurée et dirigée par un premier ministre.
En 1962, à la suite d’un coup d’Etat, le pays devient une dictature militaire.
Le travail forcé est une pratique courante. La liberté de la presse et les droits de l’homme
n'existent pas, le pouvoir judiciaire n'est pas indépendant de l'exécutif et les partis
d'opposition sont interdits. Les organisations internationales des droits de l'homme
classent la Birmanie parmi les pires pays du monde en matière de libertés publiques.
Pourtant, dès 1975, apparaît une force d'opposition, la Ligue nationale pour la démocratie
(NLD), qui s'appuie sur les mouvements insurrectionnels qui ont germé à travers le pays.
A partir de1987, après une dévaluation de la monnaie qui provoque des émeutes
anti-gouvernementales, le mouvement prend de la force. De nouvelles émeutes,
en 1988 sont durement réprimées. Des milliers de manifestants sont tués par l'armée.
En 1990, la junte militaire accepte d’organiser des élections libres. Elle donne une large
victoire au principal parti de l’opposition le NLD, dirigé par la célèbre Aung San Suu Kyi.
Mais la junte refuse de céder sa place, Aung Sang Suu Kyi est considérée comme une menace.
Elle est alors assignée à résidence jusqu’en 1995, puis de 2000 à 2002. Elle est ensuite
incarcérée en 2003, puis de nouveau assignée à résidence jusqu’en 2007. Et aussi de 2008 à 2010.
Pendant toute cette période, les partisans d’ Aung San Suu Kyi et les défenseurs de
la démocratie en Birmanie sont quotidiennement harcelés et emprisonnés.
 |
Aung San Suu Kyi |
La révolution safran – aout et septembre 2007
Un mouvement national de protestation éclate en aout 2007. Le NLD dénonce la détérioration
des conditions de vie provoquée par la hausse des prix décrétée par la junte militaire.
Ces protestations se soldent par un échec. Toutefois, le mouvement de protestation est relancé
par le fait que le régime ne tolère aucune manifestation. Les moines se sont joints aux
protestataires, c’est leur dépendance face aux dons de la population qui les a poussés à
manifester. En effet ils n’avaient plus assez de dons pour vivre. Les moines manifestant
calmement furent brutalisés par les forces policières. La manifestation du 26 septembre 2007
comptait environ 30 000 moines et 70 000 civils. Après une série d'avertissements, la junte
recouru à la répression pour mettre fin aux manifestations.
Les forces policières abattirent trois moines et un civil en plus de faire une centaine de blessés.
En 2011, dissolution de la junte militaire.
Le nouveau gouvernement, présidé par Thein Sein, montre des signes d'ouverture
et de libéralisation. La censure de la presse et l'accès à Internet sont assouplis, le droit
de faire grève et de se syndiquer sont votés, une Commission nationale sur les droits de
l'homme est créée, des prisonniers sont amnistiés pour "raisons humanitaires", une
coopération dans la lutte contre le commerce de la drogue est mise en place.
Malgré ces progrès indéniables, les opposants n'en restent pas moins réticents tant que
la censure continue à s'exercer.
 |
Thein Sein |
L’origine du conflit entre les musulmans et les bouddhistes dans l’Etat du Rakhine
Apparemment elle remonterait à la colonisation anglaise.
L’Etat se situe à la frontière du Bengladesh, point de rencontre entre l’Asie musulmane et
l’Asie bouddhiste.
Y cohabitent très difficilement une majorité bouddhiste, les Rakhines, et une minorité
musulmane, les Rohingyas qui vivent ici depuis des siècles.
Le drame des Rohingyas est d'avoir servi l'armée britannique lors de la conquête de la
Birmanie au XIXe siècle.
Considérés comme des traîtres, ils sont tyrannisés depuis l'indépendance en 1948.
En 1982, une loi les a dépouillés de leur nationalité et en a fait des étrangers
dans leur propre pays, ils sont alors traités comme des immigrés clandestins venus
du Bengladesh.
Mais depuis 2012, le conflit s’intensifie, les Rohingyas sont la cible de violence de la
part des bouddhistes. Mais pourquoi ?? L’origine n’ai pas certaine mais le viol d’une
femme par un musulman aurait déclenché la colère des moines et raviver la rancœur.
Leur objectif est très clair, ils veulent carrément expulser les Rohingyas de la Birmanie.
Cette minorité musulmane est considérée par l'ONU comme une des minorités les plus
persécutées au monde.
 |
Etat du Rakhine |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire